Accueil A la une Orientation universitaire : Grande déception !

Orientation universitaire : Grande déception !

Après les résultats exceptionnels enregistrés au niveau du Bac de cette année, le Mesrs aurait dû réagir d’une façon plus appropriée et ne pas contrarier ce grand nombre de futurs étudiants dans leurs choix.

Le dernier communiqué du ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique (concernant la capacité d’accueil dans certaines filières) ne laisse pas d’étonner. Ce document, en date du 9 août, explique que la demande a dépassé l’offre pour certaines filières. C’est pourquoi beaucoup d’étudiants n’ont pu obtenir le premier choix malgré leurs bons résultats. Car, selon le ministère, les scores eux aussi ont augmenté privant de nombreux étudiants des premiers choix.
Une autre explication apportée par le ministère consiste dans le grand nombre de nouveaux bacheliers. Plus de 78.000 nouveaux arrivants dans les institutions universitaires. Cela serait supérieur aux prévisions avancées par le ministère de l’Education. Ce dernier n’aurait prévu que 56.921 nouveaux bacheliers. La différence est, tout simplement, de 21.475 nouveaux étudiants.

Faux calculs ?

D’après le dernier communiqué du Mesrs, ces nouvelles données sont de nature à perturber les calculs officiels. Bien sûr, le grand nombre de lauréats au Bac de cette année est dû, qu’on le veuille ou non, à une conjoncture très particulière : un programme très soft, un rythme d’apprentissage controversé, un climat social et psychologique instable.
Pour mieux comprendre la problématique soulevée par les résultats de la dernière opération d’orientation, il faudrait peut-être se faire une petite idée des statistiques relatives aux résultats du bac. Sur les 78.000 candidats ayant décroché le diplôme, on en compte 23.195 parmi les éco-gestionnaires. 20.483 autres appartiennent à la section sciences expérimentales. 12.219 viennent de la section “sciences techniques”, 10.118 de la section “lettres”, 7.390 de la section “maths” et 3.851 de la section “sciences informatiques”.
Ce “b o o m” d e v ra i t- i l , pour autant, bousculer les choses ? Objectivement parlant, non ! Car, depuis longtemps, le Mesrs s’était dit, toujours, prêt à faire face à toutes les éventualités et qu’il était en mesure de satisfaire toutes les demandes, aussi élevées soient-elles. C’est l’impression qu’on garde de ce ministère. Les divers responsables qui se sont succédé à la tête de ce département n’ont jamais formulé aucune réserve devant les effectifs qu’ils avaient à confronter.

A résultats exceptionnels, mesures exceptionnelles

Pourquoi cette année ce problème se pose-t-il avec toute cette acuité ? Ce “débat” n’aurait pas lieu d’être. La solution existe. Bien que le Mesrs s’alarme d’une augmentation de plus de 46 % des effectifs par rapport à ceux de l’année dernière et de près de 38 % par rapport aux prévisions, la situation est maîtrisable. Il n’y a pas de raisons que les futurs étudiants payent les pots cassés parce que les responsables s’accusent d’avoir fait de faux calculs. Il ne faut pas décevoir ces centaines d’étudiants qui n’ont pas pu avoir l’orientation qu’ils voulaient pour des considérations qui les dépassent. Notamment ces “considérations pédagogiques” ou en lien avec les équipements ou les espaces invoqués par le ministère.
L’ultime chance qui reste ne doit pas constituer un désenchantement total après l’euphorie de la proclamation des résultats définitifs de la session du Bac 2021. En outre, le prochain tour de réorientation prévu du 17 au 21 août ne doitil pas constituer un revers susceptible de bouleverser tout le parcours des futurs étudiants. Il est temps que le ministère réagisse en termes de mesures exceptionnelles face à des résultats exceptionnels!

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